Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Kairaba Kaba, a exprimé sa profonde émotion suite aux tragiques événements survenus au stade du 3 avril à Nzérékoré, qui ont fait de nombreuses victimes. Tout en insistant sur le fait que ces incidents n’avaient aucune dimension politique, il a rappelé que de telles tragédies ne sont pas uniques à la Guinée.
« Je parle avec le cœur serré de ces événements douloureux. Quand cela s’est produit, des chiffres ont circulé, souvent avancés sans fondement, en fonction des interprétations. Mais ces événements étaient d’ordre sportif et n’ont aucune coloration politique », a déclaré M. Kaba, soulignant l’universalité du phénomène.
Le ministre a également mis en garde contre les spéculations, précisant que « des chiffres sans source fiable » circulaient, alimentant les tensions. « Pour ceux qui cherchent à enflammer la situation, on entend des chiffres sans en connaître l’origine. Ce ne sont pas des informations vérifiées », a-t-il insisté.
Pourtant, il a souligné la réactivité immédiate du gouvernement : « Moins de 24 heures après le drame, le Premier ministre a pris la tête d’une délégation importante pour se rendre à Nzérékoré. » Le ministre a rappelé que les chiffres officiels, mentionnant 56 morts, étaient issus des sources hospitalières et judiciaires, après une enquête minutieuse. « Les corps ont été reçus à l’hôpital de Nzérékoré, et les blessés y ont été pris en charge. Ce sont ces chiffres que le gouvernement a publiés. »
Dans l’émission « On fait le point », M. Kaba a affirmé que les autorités avaient pris en charge les victimes de manière exemplaire : « Les blessés graves ont été évacués par hélicoptère, à la charge de l’État, vers Conakry pour des soins. Le président de la République a fait preuve de magnanimité. »
Le ministre a enfin réaffirmé l’engagement de l’État à soutenir les familles endeuillées et à assurer la prise en charge des blessés. « Quant aux rumeurs sur des chiffres farfelus, comme 50.000 ou 40.000 morts, ce sont des données infondées et non vérifiables », a-t-il conclu, appelant à la responsabilité et à la sérénité.
Moussa Aziz Camara