La lutte contre les crimes organisés reste une priorité pour les forces de sécurité guinéennes. Récemment, une vaste opération menée par les services spéciaux de Conakry a permis la saisie d’une importante quantité de drogue Kush à Matam Lido. Cette intervention a été rendue possible grâce à la mobilisation des riverains, déterminés à protéger leur quartier de ce fléau.
Les présumés trafiquants ont été présentés à la presse ce vendredi 14 mars 2025, à la direction centrale de lutte contre les crimes organisés. Selon le commissaire principal de police, Foromo Soropogui, cette saisie résulte directement de la coopération entre les forces de l’ordre et les habitants, conscients des dangers que représente cette drogue pour la jeunesse guinéenne.
Une mobilisation citoyenne face au fléau Kush
Le Kush est devenu un véritable problème de santé publique en Guinée, avec une consommation en hausse alarmante. Cette semaine, dans le quartier de Matam Lido, les services spéciaux ont saisi 114 doses de cette drogue. L’opération a conduit à l’arrestation de cinq individus : Aicha Conté, Karamoko Sacko et son épouse, ainsi que Gaoussou Sacko, Ibrahima Sory Camara et Idrissa Sidibé, tous résidant dans la même cour.
Le commissaire Soropogui a expliqué que la population, indignée par la mort récente de deux jeunes consommateurs de Kush, a décidé de collaborer activement avec les forces de l’ordre. « Les habitants nous ont alertés et aidés à identifier les revendeurs. Leur mobilisation a été déterminante pour cette opération », a-t-il déclaré.
Une lutte sans relâche contre le trafic
Face à cette situation critique, le gouvernement guinéen adopte une politique de tolérance zéro. « L’une des priorités du président de la République, le général Mamadi Doumbouya, est la santé et la sécurité des populations. Ces trafiquants devront répondre de leurs actes devant la justice », a insisté le chef de la division de lutte contre les crimes organisés.
Malgré une légère diminution de l’importation du Kush en Guinée, les trafiquants ne cessent de multiplier les stratégies pour contourner les dispositifs de sécurité. « Nous restons vigilants et intensifions nos efforts pour enrayer ce commerce mortifère », a affirmé le commissaire principal de police.
Pendant ce temps, Karamoko Sacko, l’un des interpellés, nie toute implication dans cette affaire. Mais avec la détermination des autorités et l’implication des citoyens, le message est clair : la Guinée ne laissera pas le trafic de drogue détruire sa jeunesse.
Abdoul Chaolis Diallo