Devant les grilles du tribunal de la CRIEF, ce mercredi 7 mai, l’ambiance était chargée d’attente. Familles, avocats, journalistes, tous espéraient entendre enfin le verdict dans l’affaire qui secoue l’ancien ministère de l’Éducation nationale. Mais la déception n’a pas tardé à se lire sur les visages. Le jugement est renvoyé… une fois de plus.
Le sort judiciaire d’Ibrahima Kourouma, ancien ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, ainsi que celui de son co-accusé, Mohamed V Sankhon, ex-chef de la Division administrative et financière du même ministère, reste en suspens. Le verdict, initialement prévu pour ce mercredi, ne sera finalement rendu que le 14 mai prochain.
L’information a été rendue publique par un simple communiqué, affiché au tableau de rôle du tribunal. Un message laconique, signé du président de la chambre de jugement, Yagouba Conté :
« Pour des raisons indépendantes de notre volonté, les affaires inscrites au rôle de l’audience de ce jour, 7 mai 2025, sont renvoyées au 14 mai 2025. »
Il y est précisé que le délibéré dans l’affaire opposant le ministère public et l’État guinéen – représenté par l’agent judiciaire – aux deux anciens cadres du ministère, est également prorogé à cette même date.
Aucune autre explication n’a été fournie par la cour. Une incertitude de plus dans un procès suivi de près depuis son ouverture, dans le cadre de la lutte contre les détournements présumés de fonds publics. En attendant le 14 mai, l’ombre du doute continue de planer sur ce dossier emblématique du bras de fer entre justice et gouvernance passée.
Saliou Keita