En Guinée, des dizaines d’enseignants vivent une situation critique : privés de salaire depuis un an et demi, voire deux ans, ils tirent la sonnette d’alarme. Regroupés au sein d’un collectif, ces professionnels de l’éducation lancent un appel urgent au gouvernement pour que leurs arriérés soient enfin débloqués.
Malgré l’absence totale de revenu, ils continuent d’assurer leurs cours dans les établissements publics. Mais la précarité gagne du terrain.
« Beaucoup d’entre nous ont été expulsés de leur logement, faute de pouvoir payer leur loyer. Pourtant, nous continuons à enseigner, à servir la nation, mais sans être payés. Nous demandons simplement à être rétablis dans nos droits », déclare Lancinet Konaté, porte-parole du collectif.
Face à cette situation qu’ils jugent intenable, ces enseignants demandent l’implication de l’intersyndicale de l’éducation, mais aussi la solidarité de leurs collègues à travers le pays, afin de faire pression sur les autorités.
Leur cri du cœur révèle une crise silencieuse au sein du système éducatif guinéen, où des enseignants engagés se retrouvent abandonnés, sans ressources. Pour eux, le retour à une vie digne passe par une seule chose : une réponse rapide et concrète de l’État.
Amadou Diallo