Seize ans après le massacre du 28 septembre 2009, l’État guinéen enclenche enfin le processus d’indemnisation. Une rencontre décisive est prévue le 7 mai entre le ministère de la Justice et les avocats des parties civiles.
Le décret du 25 mars dernier, signé par le président Mamadi Doumbouya, engage officiellement l’État à indemniser les victimes du massacre. Pour concrétiser cette annonce, le ministère de la Justice, dirigé par Khaïraba Kaba, réunira les avocats des victimes afin de définir les modalités de paiement.
Ce geste intervient alors que le procès des principaux accusés, dont l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara, est en cours à Conakry. Plus de 150 morts et des dizaines de femmes violées avaient été recensés lors de la répression sanglante d’un rassemblement pacifique au stade du 28 septembre.
Parallèlement à cette avancée, le président guinéen a récemment accordé une grâce controversée à Dadis Camara, suscitant une vive réaction de la société civile.
Malgré tout, cette convocation marque un tournant pour les familles de victimes, qui espèrent que cette fois, justice et réparation ne resteront pas lettre morte.
Aziz Camara