Rome, place Saint-Pierre – 8 mai 2025
Une clameur a soudainement traversé la foule compacte massée devant la basilique Saint-Pierre. À 18h43 précises, une fine colonne de fumée blanche s’est élevée de la cheminée de la chapelle Sixtine, déchirant le ciel romain et annonçant au monde l’élection du 267e pape de l’histoire de l’Église catholique.
Le conclave, réuni depuis deux jours seulement, a trouvé son successeur de Pierre après quatre scrutins. Une rapidité qui témoigne, selon certains vaticanistes, d’un large consensus autour du nouveau pontife.
Quelques minutes plus tard, les cloches de la basilique résonnent à toute volée. Puis, le cardinal protodiacre s’avance sur le balcon central : « Habemus Papam ». Il annonce au monde le nom de celui qui guidera désormais l’Église : le cardinal Robert Prevost, un Américain âgé de 69 ans, préfet du dicastère pour les évêques, natif de Chicago.
Signe fort, le nouveau pape a choisi de régner sous le nom de Léon XIV, un hommage assumé à Léon XIII, pape de la modernité sociale de la fin du XIXe siècle.
Dans la foule, les visages se tournent les uns vers les autres, mêlant joie, surprise et émotion. Pour la première fois dans l’histoire, un religieux nord-américain accède au trône de Saint Pierre. « C’est un tournant historique », glisse une pèlerine venue du Mexique. « Cela montre que l’Église veut s’ouvrir davantage au monde d’aujourd’hui ».
En s’avançant enfin sur la loggia pour bénir les fidèles, Léon XIV, le regard humble, a salué la foule d’un simple « Frères et sœurs, priez pour moi », dans un italien teinté d’accent anglophone. La nuit tombe sur Rome, mais pour beaucoup, un nouveau jour s’est levé sur l’Église.
Jacque Haba